Mon info glob

Aller au contenu Aller au menu Aller à la recherche

mardi, décembre 1 2009

Summer's blood avec Ashley Greene

summersblood.jpgLes scénaristes de films d’horreur se creusent vraiment les méninges pour nous faire avaler leurs histoires aussi hallucinantes qu’ambigües. Une famille de serial killers dont le petit dernier (Tom) s’occupe d’un jardin aménagé dans la cave (encore une) où il fait pousser de belles plantes…humaines -Summer (Ashley Greene) incarne la seconde plante vivante, la première (Amber) étant déjà mal en point. Il n’est peut-être pas malin de dire qu’il y a comme une ressemblance avec la pièce « le malentendu » d’Albert Camus – vouloir renouer avec une famille qu’on a perdue de vue depuis des années (mère et sœur devenues serial killers dans la pièce) ou partir à la recherche d’une famille qu’on a jamais connue (père dans le film) peut vous être fatal. Le film ne se veut pas aussi inintelligent que ça : nos scénaristes nous mettent en face d’une famille constituée de trois êtres n’ayant rien d’humain hormis l’apparence (et encore il faut excepter les yeux) – les membres de cette famille ont des comportements de fauves (rapport de domination exercé par les coups entre Tom et sa mère puis entre son père et lui et absence totale de tabou dans leurs relations)…

lundi, novembre 2 2009

Otis de Tony Krantz

otis.jpgAshley Johnson, la fille de Val Kilmer dans Columbus day (rappelez-vous : celle qui s’adressant à ce père qui l’a abandonnée depuis des années et qui vient finalement de trouver les mots pour se réconcilier avec elle ne s’écrie-t-elle à son adresse au téléphone dans une scène bouleversante – elle n’est plus une petite fille puisqu’elle même a un enfant - « papa, j’ai besoin que tu t’occupes de moi ! »)- joue dans Otis un rôle plus consistant. D’abord, le film qui s’apparente à une comédie noire et qui semble t-il n’appartient à aucun genre particulier m’a paru profond et comme faisant tout pour le dissimuler. Ashley Johnson jouant le rôle d’une jolie pom-pom girl séquestrée dans une cave par un serial killer trouve et adhère complètement ainsi que la plupart des acteurs du film au registre de jeu subtil et malaisé imposé par le réalisateur Tony Krantz. Le film dénonce la commercialisation cynique de l’évènement par les médias, le manque total de motivation, partant de compétence de la police, le peu de tact du personnel hospitalier et étale au grand jour de manière moins dérisoire qu’il n’y parait le sadisme et la cruauté ambiants. Le style parodique emprunté par le film interpelle et cligne de l’œil en direction de nos inhibitions et notre questionnement : • Pourquoi les hommes gros et laids sont-il totalement ignorés et comme invisibles pour les jolies filles ? • Pourquoi des parents « normaux » n’ont pas le droit de jouer aux assassins psychopathes surtout lorsque leur fille a été la proie de leur victime ? • Pourquoi une jolie sœur ne peut-elle pas servir de modèle à son petit frère photographe en herbe ? Une fille bien éduquée est celle qui obéit à ses parents lorsqu’ils lui demandent de mettre un soutien-gorge – non seulement la morale est sauve mais dans ce film surprenant et quelque peu transgressif elle aura également la vie sauve grâce à ce sous-vêtement.

mercredi, septembre 9 2009

Columbus day avec Val Kilmer

columbusday.jpgUn film tellement émouvant servi par une musique qui colle si bien aux images et la présence -pour notre bonheur- de l’incomparable Val Kilmer – mais la présence également de l’inévitable « trinité » (au complet cette fois) qui accompagne quasi inéluctablement la plupart des films américains récents : • Le drapeau américain et quelque vétéran qui l’a « défendu » quelque part (le début du film nous montre ledit vétéran complètement emmitouflé dedans). Vers la fin, on apprend que ce dernier a perdu en fait deux de ses fils au Vietnam. • Le tabac : en effet les nouveaux héros des films américains on recommencé à fumer dans la plupart des scènes. Pas seulement : Val Kilmer répond au gosse qui lui disait qu’on lui avait appris qu’on pouvait attraper le cancer à cause du tabac : »J’aime le cancer ». Une réplique-slogan qui ne déplairait pas aux jeunes fumeurs. Ce n’est pas tout : dans une scène cruciale au comble du suspense, Val Kilmer propose une cigarette en tendant on ne peut clairement son paquet d’une marque archi-connue au grand méchant du film, le dénommé Spinoza- (le film verse parfois dans la philosophie avec juste ce qu’il faut de lourdeur). • Le héros américain tue sans hésiter en usant de toutes sortes d’armes, blanches ou autres. Ceci ne l’empêche nullement d’être émouvant, attendrissant et même larmoyant. Dans des scènes éprouvantes où tout risque de basculer, Val Kilmer appelle sa fille puis sa femme et redouble de tendresse et d’affection pour l’une comme pour l’autre. On aime bien imaginer qu’un homme puisse en une journée (« Le Columbus day ») résoudre tant de problèmes : rompre avec sa maitresse, se réconcilier avec sa femme et sa fille qu’il a quittées depuis des années, créer une relation entre ces deux êtres solitaires que sont l’enfant et le vieux père qui a perdu ses enfants à la guerre et surtout réaliser le rêve de tout un chacun : trouver l’Eldorado (que notre Val Kilmer a fourré dans sa mallette et qu’il échangera tout simplement contre de l’argent). Il reste que la scène où l’enfant récite (en tournant le dos à Val kilmer) le poème Eldorado d’Edgar Allan Poe est bouleversante et d’une beauté inégalée –comme l’enfant oublie, ils se mettent tous les deux à réciter en chœur :

Par delà les monts
    De la Lune,  
Au fond de la vallée de l’Ombre,
     Chevauche avec audace, 
     Lui dit l’ombre sans face, -
Si tu cherches l’Eldorado !

mercredi, août 19 2009

Cousine K de Yasmina Khadra

Je viens de lire mon premier livre de Yasmina Khadra, non son dernier à lui en dépit de la publication qui ne date que de mai 2009. Il s’agit de « Cousine K » : Joseph K, Kafka, Khadra. Cette cousine K accapare le titre du roman mais il m’a semblé qu’elle n’en est pas l’héroïne. Elle traverse le roman comme un fantôme. Le narrateur l’évoque comme s’il s’agissait d’un djinn qu’on vénère et qu’on craint. Des évènements terrifiants que je ne voyais pas venir vont survenir précipitamment dans ce manoir qui se trouve dans un douar en Algérie. L’auteur-narrateur focalise son attention sur ce personnage de la mère « littéraire » qui n’a pas le moindre sentiment pour un de ses enfants (notre héros en l'occurrence). Je pense à Isaac B. Singer et à ses contes noirs ou surnaturels et pourtant si authentiques ! Je lirais à nouveau cet auteur si l’occasion m’en est donnée.